Cafétéria -Niveaux 1

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Kossetsu buvait son verre de lait sans trop penser à quoique se soit. Elle était assise à la table, évacher sur une chaise face à la porte dans un silence presque total. Une autre longue gorger. Un soupire. Sephillia se leva et nettoya le verre avant de le ranger. Elle se déplaça vers une armoire et pris quelque biscuit avant de retourner s'asseoir. Un autre soupire.

-C'est pas vrai... je mange pour combler mon ennuie maintenant!
ragea la jeune fille en s'étalant sur la table.

Elle n'arreta pas de manger pour autant et c'est la tete poser sur la surface froide qu'elle goba le reste du biscuit qu'elle avait en main.

Eric arriva à pas vif dans la cafétéria. Dans sa main droite il tenait un grand sac qui sentait bon les viennoiseries et dans l’autre des baguettes de pain sortant du four soigneusement liées entre elles par un morceau de papier marqué d’un logo de boulanger. Il avisa Sephillia et la salua d’un signe de tête.

... La mutante...

« Le boulanger est passé là-haut. » signala-t-il avec son léger accent français.

Son regard perçant s’attarda sur la jeune fille affalée qui engouffrait des biscuits.

« Tu ne devrais pas manger ce genre de trucs… »

Sa voix était relativement neutre et cachait à perfection la sensation de malaise que le français ressentait en présence de la gamine. Il fouilla dans le sac qu’il avait posé et en ressortit un pain au lait de taille relativement raisonnable. Il le lança en direction de la mutante.

« Tiens ! Ce trucs est garanti sans les tas de E je sais pas combien et conservateurs en tout genre qui forment 50% de ce que tu viens d’avaler. » Il s’interrompit pour avaler les grains de sucre qui s’étaient collés sur sa main puis repris « En plus c’est autrement meilleur tu ne crois pas ? »

Il se coupa un quart de baguette (garanti recette française) et s’installa en face de la jeune purifier avec son morceau de pain et un tasse de café.

Kossetsu se releva lentement en terminant son dernier biscuit. Elle salua Éric de la meme manière qu'il l'avait fait pour elle. La présence de l'homme ne la dérangeait pas, mais elle savait le malaise qu'elle procurait à pas mal toutes les personnes du bunker et trouvait blessant qu'il fasse semblant de s'inquiéter de sa santé avec se qu'elle mangeait. Peut-etre n'était-ce pas le cas du français...mais elle en doutait.

Comme si ça te préoccupait vraiment! Tu aurais sans doute préférer ne pas me croiser...
pensa la petite mutante.

Sephillia attrapa instinctivement le pain d'un main. Elle le contempla un moment avant de le humer. Il sentait incroyablement bon!

-Euh...oui, tu as raison...Merci.
répondit Kossetsu l'air visiblement surprise.

Elle se refit une contenance rapidement et brisa le pain au lait pour obtenir un boucher convenable avant de l'avaler. Elle ne dit rien...attandant de voir si le purifier devant elle voudrait lui parler ou garder le silence.

Eric ne dit rien, préférant le silence à une conversation polie qui aurait sonné faux. Oui, il aurait évidement voulu être avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre avec qui il aurait pu discuter voiture, moto ou pistolet automatique, comparer leur dernière performance au tir ou à la course, ou même parler de l’actualité extérieur, famille et projet pour la prochaine permission. Évidement tous ces sujets de conversation paraissaient ne pas convenir pour discuter avec la jeune fille en face de lui. Et oui il n’aimait pas les mutants, ce n’était pas une nouvelle sinon il ne serait pas là. Mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une étrange sympathie mêlée d’une pointe d’horreur vis-à-vis de la situation de Kossetsu. Ce n’était qu’une enfant de son point de vue… et les enfants n’avaient rien à faire dans les rangs d’une armée en guerre. Les adolescentes n’avaient pas à parler de façon si mature, ni à toucher des armes, ni même être une arme. Il avait déjà été envoyé, avant d’arriver aux Etats-Unis, dans ces pays africains en guerre civil où utiliser des enfants soldats étaient d’une banalité écœurante. Il avait toujours désapprouvé cette pratique. Il ne s’était vraiment pas attendu en arrivant ici à voir le même phénomène dans un pays comme celui-ci. Même si la fin nécessitait les moyens. Pourtant Sephillia ne semblait pas malheureuse. C’était assez déconcertant et cela le mettait mal à l’aise par-dessus tout.
Ne laissant rien paraître du fond de ses pensées il but une gorgée de café. Soudain sa figure se décomposa et il avala avec peine le liquide. Il se leva immédiatement pour jeter le reste de sa tasse dans l’évier.

« Beurk !!! Qui est l’idiot qui a fait un tel jus de chaussette ?! » s’écria-t-il en français.

Évidement c’était bien fait pour lui ! Au lieu de refaire du café à son goût il s’était contenté de passer au micro-ondes le contenu d’une cafetière à demi pleine. Il avait complètement oublié qu’il y avait dans le bunker quelques militaires incapable de faire un bon café. Le soldat à l'archange se jura de ne plus prendre son café ailleurs qu’à La Felicita. Il se rinça abondamment la bouche à l’eau de l’évier, lava sa tasse et se tourna vers Sephillia avec une grimace.

« Désolé pour le spectacle… mais ce… machin est immonde. »

Pour faire passer le goût il mordit dans la tranche de pain qu’il avait abandonné peu de temps avant sur la table.

« Ces baristi du dimanche vont avoir des comptes à rendre, crois-moi ! » grogna-t-il pour personne en particulier.

S'il y avait un truc à pas toucher c'était ses armes et son café.

Comme elle s'en doutait, une conversation n'était pas la bienvenue. Elle ne regrettait pas d'etre avec Éric, mais si s'avait été Zak elle aurait pu discuter ou du moins ne pas devoir faire attention à se qu'elle était. Sa malédiction ne semblait pas déranger celui qui l'avait prit en charge. Éric se leva alors et cracha dans l'évier en prophérant une phrase en français. Kossetsu ne comprenait pas, mais au son de la voix, ça ne devait pas etre flatteur! L'adolescente dans son corps de fillette resta stupéfaite sur le coup mais éclata de rire quand elle su la raison du spectacle.

-Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à ne pas aimer le café!
dit-elle en calmant son fou rire.

Sephillia essaya de dissimuler son sourire mais une certaine fatigue de cacher ses véritables émotions face à certaine personnes l'en empecha. Oui, elle savait qu'elle était un monstre et pas n'importe lequel. Un monstre quand meme assez puissant. Cependant se poid pessant l'était encore plus face au personne qui la regardait de travers dans le bunker...et se n'était pas rare. Cette soudaine hilarité la soulagea grandement, meme si elle la savait quelque peu déplacer.

Eric ouvrit des yeux ronds. Si sa mâchoire n’avait pas été solidement accrochée au reste de son crâne elle se serait certainement fracassée par terre sous le choc. Jamais… Jamais il n’avait entendu la jeune fille rire. Le choc le laissa muet pendant plusieurs longues secondes. Puis il eut un sourire attendrit… elle avait encore le rire d’une fille de son âge. Soudain elle lui semblait plus "humaine".

« Mais j’aime le café ! » s’indigna-t-il avec conviction « Et je peux te garantir que ça ce n’est pas du café… ce serait une honte de désigner cette potion de sorcière comme étant du café ! Il faut vraiment interdire à ces imbéciles l’accès à la machine à café avant qu’ils n’empoisonnent quelqu’un ! »

Il tapa du poing sur la table pour souligner ses paroles.

« Si tu n’aimes pas le café c’est que tu n’en as jamais goûté de vrai ! Aussi sûr que je m’appelle Van Vlaenderen-Müller ! » ajouta-il avec un hochement de tête vigoureux.

Il mordit une nouvelle fois dans son pain mais cette fois ses yeux étaient fixés sur la jeune mutante. Il avait ce regard perçant qui donnait l’impression de vous sonder au-delà de l’enveloppe charnelle.

« Depuis combien de temps es-tu ici ? » interrogea-t-il de but en blanc.

Comme à son habitude il ne tourna pas autour du pot pour poser sa question.

Kossetsu se rendit compte de la stupéfaction qu'elle avait causer au soldat en face d'elle. Son sourire s'atténua pas un mince voile de tristesse qui ne parru que quelques secondes. L'adolescente au allure de gamine faillit sursauter quand Éric s'exprima de nouveau. Ses exprésions firent de nouveau rire Sephillia avait délaisser le pain au lait sur la table et celui-ci sauta quand le français la frappa du poing.

-Surement...J'ai gouter il y a longtemps et ça goutait fichetrement amer!
répondit-elle en haussant les épaules.

Il a l'air moins coincer tout d'un coup...
réfléchit la soldat en se demandant se qui avait pu provoquer se changement.

Elle goba plusieurs morceaux de pain avant qu'il ne prononce la question à laquel elle s'attendait d'un moment à un autre.

-Depuis un an environs.
répondit-elle du tac au tac.

C'était facile comme question. Son arrivé au bunker ne dattait pas de si longtemps et comme à son habitude la jeune fille ne donna pas plus d'information qu'il n'était nécessaire de donner pour répondre à la question. Elle gloussa un peu, pas longtemps. Juste assez pour dire qu'elle trouvait la question comique.

Le rire était passé et Sephillia reprenait, dans l’esprit d’Eric, une place de mutant… ou presque. Il y avait cette culpabilité refoulée d’utiliser des gamins comme armes de guerre présente en image de fond au statut de la mutante, comme la voix d’une timide conscience.
Quand elle lui répondit il ne chercha pas à en savoir plus. De toute évidence elle n’avait aucunement l’intention d’en parler… et qu’est-ce que cela aurait pu lui apporter à lui ? Il laissa retomber le silence comme si l’épisode du café n’était jamais venu le briser. Il semblait, comme toujours, de bonne humeur. Le silence n’était pas lourd, ni menaçant, simplement là comme une évidence.
A vrai dire il avait presque occulté la présence de sa semblable, plongé dans ses pensées. Maintenant plus que jamais les choses changeaient. Le mouvement perpétuel et aléatoire des foules hurlant ses slogans haineux contre les mutants semblait en être un des fils conducteurs. La peur et l’incertitude aussi. Le français se demandait lui aussi de quoi serait fait demain. Quand tout ça serait fini, qu’adviendra-t-il de lui ? Il n’en savait fichtre rien. Serait-il au moins encore en vie… Rien de moins sûr. Il soupira.

« Il y a des questions qu’on se pose trop souvent… » pensa-t-il à haute voix.

Il sursauta quand l’écouteur grésilla dans son oreille avant de délivrer son message. L’appareil devait être légèrement déréglé. Il en prit note mentalement : il faudrait qu’il voit ça quand il aurait le temps. Sautant sur ses pieds Eric adressa un rapide coup d’œil vers la jeune fille.

« T’as entendu ? Une urgence ! On va devoir terminer de manger en route. » remarqua-t-il calmement bien que son corps tendu tel celui d’un fauve laissait deviner l’adrénaline qui pulsait dans ses veines.

Il jubilait presque de l’imminence de l’action alors qu’il n’en connaissait nullement la nature… ça valait presque un saut en parachute… presque. Malgré ses paroles il avala d’une bouchée son dernier morceau de pain avant de se précipiter vers la porte. Sa main s’était portée instinctivement à sa hanche, sur le PAMAS G1 noir mat qui y était accroché.

Sonar entra dans la cafétéria lorsqu'il entendit le message radio du Sergent Chris.

Soldat Madson au rapport. Dit-il dans son émetteur radio.

Il continua de se diriger vers le frigidaire, en ignorant les 2 autres, pour y voir ce qu'il y avait de bon dedans.

Bien reçu! Out!

Il tourna les talons et se précipita vers la porte, mais s'arrêta net. Il tourna la tête vers la petite fille qui était assied à la table.

Les présentations sont de mise je crois. Je m'apelle Kyle Madson, mais Kyle pour mes collèges. Je crois que nous allons travailler ensemble dans les prochaines heures.

[Désolé Kossetsu je saute ton tour mais comme l’intervention d’Eric risque d’influer sur ta réponse j’ai préféré placer ma rép’ là.]

La porte s’ouvrit au moment où Eric allait passer. Celui-ci dû faire un pas de côté pour éviter de recevoir le battant en pleine face. Il émit un grognement.

Madson !… Il peut pas faire attention ?!

S’il allait dire quelque chose il fut interrompu par le bruit strident de son écouteur déréglé. Le message annonçait leur mission.

Génial ! Une bonne vraie mission !

« Reçu ! » marmonna-t-il

Soudain Sonar se tourna vers la jeune mutant et commença à faire la conversation. Eric retourna sur ses pas pour se trouver juste à côté de lui. Il s’éclaircit la gorge pour se signaler avant de lancer d’une voix mi-amusée mi-sérieuse :

« Kyle ? Tu crois vraiment que ce soit le moment pour les mondanités ? Voudrais-tu que je te prête un dictionnaire pour vérifier le sens du mot urgence ? Vous ferez les présentations en chemin que diable ! »

Les deux derniers mots étant en français Sonar ne devait sûrement pas les comprendre mais il en saisirait néanmoins le sens. Le sourire du soldat au regard cobalt ne trompait pas... il voulait juste l'agacer un peu.

(HJ: Faite attention. Je sais que c'est la ré-ouverture et que l'on a hate de poster mais se serait bien de respecter un ordre.)

Kossetsu ne répondit rien. Elle ne fit que saisir le petit écouteur et le remettre à sa place dans son oreille pour écouter les conversation.

De l'action...encore. Merveilleux!
pensa la petite mutante sans n'en laisser paraitre.

Elle ne se leva pas, fini d'engloutir le restant du pain et fit craquer ses doigts le plus discrètement possible bien que c'était inutile: tous ses os craquait étrangement bruyamment. Elle se leva ensuite sans accorder grand importance à Sonar.

-Sephillia Grim. Nom de code Kossetsu: simple soldat. Je crois que vous avez effectivement raison Monsieur Kyle Madson. Mais je crois qu'Éric à tout aussi raison. Je prend note que je peux t'appelé Kyle.
dit-elle sur un ton beaucoup trop mature pour son physique.

Elle ne fit pas de salut militaire mais un petit signe de tete suivit d'un minime sourire en se levant pour se diriger vers la porte.

Je croyais que mon nom avait fait le tour de toute les bases! Je suis contente de voir que se n'est pas le cas...
réfléchit l'adolescente.

Enchanté Sephillia. Puis se tournant vers Eric

Toujours pompeux à ce que je vois? Lui dit-il avec un sourire amical.

Allons-y

« Et c’est toi qui dis ça ?… C’est l’hôpital qui se fout de la charité… » répondit Eric, goguenard, avant de laisser échapper un éclat de rire « Bon, bah qu’est-ce qu’on attend ! Au boulot ! »

Il désigna la porte d’un signe de tête avant de s’y diriger à grand pas au côté de Sonar et Kossetsu. Il avait jeté un coup d’œil dans la direction de celle-ci peu de temps avant… Elle était bien trop mature pour son âge comme pour son apparence... comment ne pas être déstabilisé par une telle attitude ?

*Hall d’entrée*

Sonar emboîta le pas à Eric.

*Hall d'entrée*

HJ Je vais attendre le move de Sephillia avant de répondre dans le Hall HJ

Kossetsu ne laissa rien paraitre de l'amusement que lui procurait les répliques amicales des deux hommes. Elle ne perdit pas de temps et sortie de la cafétéria presqu'en meme temps qu'Éric.

*Hall d'entrée*